Qui veut du blé ?
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Lors des fouilles du site de St Lupien dans les années 80, les archéologues identifient assez rapidement la fonction des bâtiments dont ils retrouvent les vestiges : des entrepôts liés au fonctionnement du port gallo-romain de Ratiatum.
Mais que stockaient ces entrepôts ?
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Quelles marchandises transitaient sur le port ?
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En effet, les céréales et les denrées alimentaires périssables ne se conservent pas dans le temps, et il est difficile d'en retrouver la trace. Alors comment faire ?? C'est là que l'archéoentomologue entre en scène... Spécialiste des restes d'insectes, il va rechercher et analyser les traces laissés par les insectes du passé : les exosquelettes notamment. Dans les tamis des archéologues de Ratiatum, on retrouve des élytres du ténébrion meunier |
Le ténébrion meunier est un petit insecte (1 cm environ) qui se nourrit... de grains de blés. Si l'archéoentomologue en retrouve sur un site de fouille, il est quasiment certain qu'à cet endroit se trouvait ... du blé ! CQFD |
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Ici, à St Lupien, les archéologues ont eu de la chance et on pu confirmer la présence de blé à travers ces restes de grains de blé calcinés (1er-2e siècles). Retrouvés à l'emplacement d'un entrepôt gallo-romain, ils témoignent de l'échange de céréales sur le port de Ratiatum Les céréales (blé, orge, millet, sésame, avoine, seigle) constituaient l’élément essentiel de l’alimentation gallo-romaine.
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Dans le parcours d'exposition du Chronographe, nous vous invitons à découvrir le travail des archéologues spécialistes des os, graines et insectes :
Leur travail permet de reconstituer l'alimentation des habitants de Ratiatum, et d'en savoir plus sur l'élevage, l'artisanat de bouche et le commerce des denrées alimentaires sur le port. |
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