L’archéologie a pour objet d’étude les sociétés humaines passées et leurs interactions avec le milieu grâce à l’étude des vestiges encore visibles dans les sols ou en élévation. En France, l’archéologie se décline sous deux formes complémentaires : l’archéologie programmée et préventive.
Ces deux facettes d’une même pratique présentent des objectifs scientifiques et méthodologiques similaires mais ne sont pas gérées de la même manière : une opération de fouille archéologique préventive vise à sauvegarder le maximum d’informations avant leur altération ou destruction par un aménagement, qu’il s’agisse de la construction d’immeubles, de la mise en place de réseaux enterrés ou de travaux sur un bâtiment classé Monuments Historiques (Cathédrale de Nantes, Château des Ducs…). Cette fouille est prescrite par l’État (DRAC) et fait généralement suite au dépôt d’un permis de construire.
Étude d’une coupe stratigraphique à La Louëtrie, quartier Doulon (Nantes), à l’occasion de la fouille préventive qui précéde l’aménagement de la ZAC Doulon-Gohards

Cette prescription d’opération d’archéologie préventive n’est pas systématique. Elle dépend de la surface aménagée ou de sa localisation à proximité d’une zone connue de vestiges archéologiques.
L’archéologie préventive se déroule en deux grandes étapes : le diagnostic consiste à réaliser des sondages sur 7 à 10% de la surface aménagée pour vérifier la présence de vestiges. Sur décision de la DRAC, une fouille préventive peut être engagée, qui sera plus exhaustive et permettra de recueillir un maximum d’informations avant la destruction potentielle du site.
Il faut savoir qu’en France, seul 1% des aménagements font l’objet d’une fouille archéologique1.
Le Service Archéologique de Nantes Métropole est habilité par l’État à réaliser des diagnostics sur l’ensemble du territoire métropolitain, ainsi que des fouilles portant sur les périodes protohistorique, antique, médiévale et moderne. Les archéologues accompagnent également les aménageurs, en les conseillant dans leurs démarches afin d’anticiper les procédures d’archéologie préventive et de les intégrer au mieux dans les plannings et les budgets des projets en cours ou à venir.
« L’archéologie préventive […] a pour objet d’assurer […] dans les délais appropriés, la détection, la conservation ou la sauvegarde par l’étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés […] par les travaux publics ou privés concourant à l’aménagement. Elle a également pour objet l’interprétation et la diffusion des résultats obtenus. »
Loi du 17 janvier 2001