Un parcours immersif


Cartes, maquettes, moulages, objets, et manipulations permettent de faire de la découverte de Ratiatum une expérience immersive, accessible à tous.

Imaginé comme une déambulation autour d'un forum, le parcours permanent propose en neuf séquences un outil de lecture de la ville de Ratiatum et de découverte de la vie quotidienne en Gaule Romaine.

Ponctué d'objets issus des fouilles rezéennes et jalonné de dispositifs interactifs, ce parcours permanent explore l'histoire des habitants de Ratiatum.

Le parcours se fait au plus près de la recherche archéologique, en invitant à participer au travail d'hypothèse et d'interprétation de l'archéologue.
 

Fruit de la collaboration des archéologues et de Cent Millions de Pixels (agence de réalisation multimédia), cette promenade virtuelle dans le quartier portuaire de Ratiatum propose une immersion dans l'activité foisonnante du port.

Cette restitution, issue des dernières conclusions des travaux de chercheurs, est amenée à évoluer au fur et à mesure de la recherche.

La vie des habitants de Ratiatum


Des vestiges fragmentaires aux représentations, des traces aux usages, le parcours de visite est une invitation à découvrir des vestiges et ce qu'ils peuvent révéler de la vie des habitants de Ratiatum.

À partir d'objets mis au jour à Rezé et dans la métropole, nous sommes invités à plonger dans le quotidien des Romains de Gaule. Le travail de l'archéologue est un travail d'analyse et d'interprétation ; les dessins de Matthieu Appriou qui ponctuent l'exposition proposent une restitution possible des objets dans leur contexte et leur usage.

Odorama

ODORAMA

L'orgue à odeurs est un jeu de découverte olfactif des aliments échangés dans le quartier portuaire de Ratiatum, et employés quotidiennement dans la cuisine romaine. Au visiteur de déceler les épices caractéristiques du vin aromatisé, de distinguer l'odeur particulière du garum, ou de reconnaître les arômes fruités de l'huile d'olive.

 

Sylvain Bonniol

PUZZLE CÉRAMIQUE

Les tessons de céramique constituent une source d'information précieuse pour l'archéologue. C'est un indicateur des habitudes alimentaires, des techniques de fabrication et de la vie quotidienne. À partir des tessons de céramique et avec l'aide d'un moule aimanté, l'enjeu est de parvenir à reconstituer l'amphore la plus complète possible.

Dans la peau des archéologues


L'archéologie fait appel à de multiples compétences.

Tout au long de l’exposition, des dispositifs manipulables et interactifs permettent de saisir les méthodes, les outils et les techniques à l’oeuvre au sein de ces multiples spécialités : palynologue, dendrochronologue, céramologue, archéozoologue…

Table d'actualité du Chronographe

LA TABLE D’ACTUALITÉ

La table numérique d'actualité archéologique est une invitation au voyage dans le temps et l'espace, à travers la découverte de l'ensemble des opérations archéologiques réalisées sur le territoire de la Métropole depuis le 19e siècle.

 

 

Faire parler le bois

FAIRE PARLER LE BOIS

Le bois utilisé dans les structures portuaires de Ratiatum nous est parvenu dans un état de conservation exceptionnel. Il constitue une source d'enseignements très riche pour les archéologues. Les cernes du bois et leur croissance annuelle en font un instrument de datation précis, à l'année près. Le visiteur est invité à identifier et dater un fragment de bois du quai découvert à Saint-Lupien.

Plan de l'exposition

1. De Rezé à Ratiatum

2 & 3. Ratiatum, un port sur la Loire


Ratiatum se développe rapidement aux 1er et 2e siècles, grâce à la vitalité de son port. Les fouilles menées entre 2005 et 2016 ont permis d'identifier un quai sur près de 200 mètres de long sur le site de Saint-Lupien, confirmant l'implantation du port au contact d'un bras de Loire aujourd'hui disparu.

Plaque tournante des échanges, le quartier portuaire de Ratiatum est pendant deux siècles le lieu d'une intense activité commerciale et de chantiers permanents, jusqu'à son abandon progressif au 3e siècle après J.-C.

Comment expliquer la fin de cette activité ? On suppose que l'ensablement du bras de Loire qui desservait le port a d'abord nécessité des réaménagements du quai puis, probablement, entraîné son déplacement.

4 - Les échanges commerciaux à Ratiatum

 

Les Gaules devenues romaines développent une véritable économie de marché, qui surpasse les échanges de la période gauloise précédente. L'amélioration des réseaux routiers, le développement des villes et la mise en place d'une monnaie commune favorisent le commerce. Ratiatum, port des Pictons, profite de ce contexte favorable.

Poteries, monnaies et contenants divers découverts dans le quartier portuaire, attestent d'échanges commerciaux réalisés au niveau local, entre la ville et ses campagnes, mais aussi à l’échelle plus large de la Gaule, voire des provinces de l’Empire romain.

 

5. Habiter la ville romaine


Hier comme aujourd'hui, l'habitat reflète la diversité de la société. La différence est forte entre les riches demeures qui se calquent sur les modèles romains et l'habitat plus modeste, moins bien documenté par l'archéologie.

Très vite, les élites adoptent les nouveautés venues de la péninsule italique : pierre taillée, mortier, tuiles en terre cuite, adduction d'eau, enduit peints....

Pour les autres, les techniques peuvent être plus traditionnelles mais tous bénéficient, dans l'espace public, de nouveaux éléments de confort qui modèlent la ville : caniveaux, fontaines, trottoirs couverts...

6 - Cuisiner et manger

 

L'alimentation des habitants de Ratiatum puise à la fois dans la tradition gauloise et les nouveautés venues de méditerranée. Avec l'essor de l'agriculture et une meilleure organisation de la distribution, les produits se diversifient dans les provinces gauloises. Les fruits et légumineuses sont plus nombreux, de nouvelles épices et condiments relèvent les plats, les céréales sont consommées en bouillies mais aussi sous forme de pains et de galettes.

Certaines habitudes culinaires, comme l'emploi de sauces de poisson ou l'utilisation de l'huile d'olive, se répandent dans tout l'Empire ; mais comme aujourd'hui, le contenu de l'assiette dépend beaucoup du lieu de vie et du niveau social du mangeur...

 À Rezé, les restes végétaux ou animaux piégés dans les sédiments des bords de Loire donnent des informations sur les cultures et les espèces consommées. La vaisselle, bien identifiée par de nombreux tessons de terre cuite, nous renseigne sur les produits importés mais permet aussi de se représenter les gestes du cuisinier. Dans les foyers romains, les pots mijotent...

7. Prendre soin de soi


Les habitants n'ont pas attendu la conquête romaine pour se soucier de leur apparence et prendre soin de leur corps ; cependant, certaines innovations d'origine méditerranéenne, et en particulier celles liées à la maîtrise de l'eau, font évoluer leurs habitudes.